Expéditions
Page 2
Aller à la page
Haut de page Haut de page
1
PÉROU 2001
2
Page précédente Page précédente
Camp 3 - 5.900 m
Camp 1 - 4.650 m
Au petit jour le moindre mouvement fait tomber le givre en petit cristaux sur le visage. Dehors le ciel est bleu. Dès que le soleil éclaire les tentes nous sortons faire fondre la neige. Effectivement, faire fondre la neige est l’activité principale en haute altitude. Seul moyen d’avoir de l’eau “liquide” et bien que nous utilisons des réchauds à essence il faut y consacrer plusieurs heures par jour. Peu après le brouillard bascule au-dessus de l’arête Sud, envahit le vaste cirque glacière entre nous et la face de l’Alpamayo. Malgré ce contretemps nous nous équipons et partons en direction de la face. Le brouillard, un instant épargne le Quitaraju (6.040 m) et hésitons sur notre objectif. En discutant avec notre voisin de camp, un guide péruvien, il en ressort que les conditions ne sont pas optimales : nombreuses coulées de neige, corniches gigantesque sur l’arête … Au dire de nos prédécesseurs la voie “Ferarri” n’est pas en condition ! Nous allons nous en approcher et nous jugerons.
Camp 2 - Alpamayo (5.450 m) Quitaraju
Dans le brouillard, après avoir bien descendu dans le vaste creux sous la face et gravit une raide pente de neige profonde, nous arrivons à la rimaye (5.720m). La visibilité n’est plus que de quelques mètres. En fait, nous n’avons rien vu si ce n’est que nos doutes sur la possibilité d’atteindre le sommet se confirment. Gravir les 200 m qui nous séparent du sommet dans le brouillard complet sans pouvoir aprécier le paysage et surtout sans pouvoir se rendre compte des dangers potentiels de la montagne nous poussent à faire demi-tour. Nous revenons au camp en espérant une éclaircie pour le lendemain. La fin d’après midi se passe en discutant avec nos voisins de tente tout en buvant un bon thé chaud. Au matin de notre deuxième jour au camp d’altitude, la météo reste sur ses positions. Une nouvelle tentative au delà de la rimaye est effectuée mais vers 5.800 m, devant les chutes de neige et surtout des blocs de glace qui balayent le couloir étroit que nous empruntons, tel une piste de bowling où nous serions les quilles, nous décidons d’arrêter l’ascension là. Deuxième demi-tour !!! Une prochaine fois ?? Nous remontons à nos tentes et après une dernière nuit toujours enveloppée dans le brouillard nous plions le camp. La descente se passe sans soucis et rejoignons le camp de base en une seule étape.
Deux jours de repos sont les biens venus après ces cinq jours en haute altitude. Mais l’appel de la montagne se fait à nouveau sentir ….. une ultime tentative vers un sommet surplombant le camp de base est envisagé ! Départ matinal, aux environs de minuit ! Nous avions décidé d’effectuer cette course sans bivouac ni camp d’altitude d’où ce départ si tôt. La progression dans la nuit noire nous pose quelques problèmes d’itinéraire mais alors que le ciel commence à s’éclaircir nous arrivons sur la neige. Le glacier est assez raide et parcouru de nombreuse crevasses et maintient toute notre attention. Alors que nous arrivons au col qui soutient le sommet tout proche …. un bruissement d’air ! Un condor surement étonné d’apercevoir deux humains sur sa montagne vient nous survoler. Instant magique que ce bel oiseau à quelques mètres de nos tête. Après une jolie parcours d’arête nous arrivons au sommet du Pucarashta (5.400 m) sous un soleil magnifique ! Retour au camp sans encombre où nous attendait le reste de l’équipe. Notre séjour en montagne arrive à son terme et nous reprenons le chemin de la vallée via la quebrada Santa Cruz, le village de Cashapampa et enfin Huaraz. Dans les deux journées de descente Siro, un de nos arrièros arrive à pécher quelques belles truites et agrémente ainsi nos repas. Si nous revenons … on s’équipera de fil et d’hameçons !