spéléologie
Le Monde Souterrain
La Spéléologie
Le
sud
de
la
France
renferme
dans
son
sous-sol
un
fantastique
univers
où,
encore,
nous
pouvons
réaliser
nos
plus fabuleux rêves : découvrir, explorer, partager.
Cette
simple
phrase
relevée
dans
un
article
traitant
de
la
spéléologie,
résume
à
elle
seule
la
motivation
réelle
du
spéléologue
:
"
...
aller
là
où
la
main
de
l'homme
n'a
jamais
mis les pieds
" .
Effectivement,
en
ce
21°
siècle,
découvrir
des
espaces
totalement
inconnus,
jamais
répertoriés,
jamais
imaginés
semble
être
un
rêve
inaccessible
à
chacun.
Bien
sûr
il
reste
Mars,
Jupiter,
ou
encore
les
grandes
fosses
du
Pacifique,
mais
sur
un
week-end
c'est
un
peu
juste.
La
spéléologie,
une
activité
d'équipe.
Bien
que
les
progrès
dans
le
domaine
du
matériel
de
progression
ont
permis
de
réduire
énormément
son
poids
et
son
volume,
les
explorations
profondes
nécessitent
plusieurs
participants.
Un
sport
d'équipe,
sans
compétition,
où
chacun
travaille
pour
tous.
Suivez-moi dans une exploration ...
Pour cette première descente je vous emmène sous le causse du Larzac.
En
surface,
ce
vaste
plateau
donne
l'impression
d'être
vide
!
personne,
pas
de
maison,
pas
d'animaux
mais
si
vous
prenez
la
peine
de
quitter
l'autoroute
et
d'y
pénétrer
vous
vous
rendrez
rapidement
compte
que
ce
qui
semblait
être
un
désert
est
remplis
de
toutes
choses.
Ce
tas
de
cailloux,
au
loin
c'est
une
Capitelle,
derrière
ces
chênes,
une
bergerie
au
toit
en
lauze,
dans
la
doline,
un
troupeau
de
brebis,
à
vos
pieds
une
orchidée
...
Par
contre
aucune
rivière
ne
vient
rafraîchir
le
paysage !
Justement,
tout
à
coté
de
cette
doline
deux
petits
chênes
montent
la
garDescente
sur
cordede
auprès
d'une
fracture
du
sol
d'où,
par
cette
froide
matinée
de
novembre,
monte
un
léger
brouillard.
Une
fois
équipé,
lampe
allumée
et
corde
amarrée
nous
nous
enfonçons
dans
cet
univers
vertical,
noir
et
humide.
D'emblée
l'air
tiède
du
sous
sol
nous
surprend
et
cette
relative
chaleur
nous
invite
à
quitter,
sans
regret,
l'air
glacial du plateau.
De
puits
en
galeries
nous
descendons
toujours
plus
profond.
Le
silence
n'est
perceptible
que
grâce
au
Gourplic
ploc
des
gouttes
d'eau
qui
s'écoulent
des
stalagmites
qui
peu
à
peu
commencent
à
garnir
les
parois
jusque
là
rocheuses.
Après
avoir
progressé
le
plus
souvent
à
la
verticale,
nous
arrivons
dans
une
partie
beaucoup
plus
vaste
ou
nous
retrouvons
la
position
debout.
Cette
galerie
est
entrecoupée
de
quelques
passages
étroits
qu'il
faut
négocier
en
finesse.
Derrière,
nous
découvrons,
surgit
de
l'ombre
le
temps
d'un
instant
grâce
au
faisceau
puissant
de
nos
lampes,
le
décor
fantastique
créé
par
le
mariage de l'eau et de la roche.
Nous
venons
d'arriver
au
seuil
d'une
vaste
salle
dont
les
parois,
le
sol
et
le
plafond
sont
recouverts
d'une
profusion
de
concrétions.
Stalagmites,
s
t
a
l
a
c
t
i
t
e
s
,
f
i
s
t
u
l
e
u
s
e
s
,
p
i
l
i
e
r
s
,
coulées
et
draperies
se
conjuguent
merveilleusement
bien
pour
nous
offrir
ce
spectacle
époustouflant.
Le
temps
a
passé
bien
trop
vite
et
la
sortie
est
bien
loin,
tout
en
haut,
et
les
nombreux
puits,
descendus
sans
trop
d'effort
tout
à
l'heure,
sont
là
pour
prolonger
encore
notre
séjour
et
nous
permettre
ainsi
de
profiter
quelques
moments
de
plus,
de
cette
extraordinaire
ambiance.
Nous
arrivons
sur
le
plateau
alors
que
le
soleil
se
pose
sur
l'horizon
et
qui,
de
ses
derniers
rayons
faiblissants,
accroche
sur
les
nuages
et
sur
les
rochers aux formes tourmentées typiques du paysage du Larzac, de tendres reflets orangés .