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PÉROU 2006
Camp 3 - 5.900 m
Camp 1 - 4.650 m
Toujours l'Amérique du sud ...
mais cette année, le Pérou n'a pas été notre unique destination. Notre séjour a été axé selon trois
thèmes :
- Trek de 13 jours dans la sauvage Cordillère Huayhuash.
- L'ascension du Huayna Potosi (6088 m) en Bolivie
- Le Sud Lipez à la rencontre de l'immense et insolite altiplano bolivien
(voir les pages : voyages)
Cordillère Huayhuash
Nord du Pérou : Trek dans la sauvage Cordillère Huayhuash.
Au débouché du col "Passo de la Fortaleza" alors que la Laguna Conacocha,
source du rio Santa, reflète les premières cimes enneigées de la Cordillère
Blanche, l'on peut apercevoir, sur notre droite, un massif émergeant de l'horizon :
la Cordillère Huayhuash. Après avoir passé quelques jours à Huaraz pour
commencer notre acclimatation et réglé les derniers détails de notre expédition
nous partons en minibus pour Llamac en passant par la petite ville de Chiquian.
1° jour : Afin d'éviter une première étape sur piste poussiéreuse, notre bus
nous laisse à Quaterlhuain (4.150 m), point de départ de notre trek. A peine
installés, nos 2 muletiers et leurs 10 ânes arrivent. La soirée se terminera par
un violent orage de grêle. La nuit nous laissera aussi une bonne dizaine de
centimètres de neige fraîche.
2° jour : La neige est toujours au rendez-vous mais nous partons tout de même pour le col de Cacanan Punta
(4.750 m). Entre deux Viscache - Mélange de lapin et d'écureuil (de la
famille des chinchillas)vagues de nuages, nous pouvons apercevoir une
magnifique lagune aux reflets rougeâtres. La descente sur la Laguna
Mitucocha se fait par une série de vallons sauvages, hors itinéraire
normal, dans lesquels nous avons la chance d'admirer de nombreuses
viscaches (famille des chinchillas) . Campement au bord de la lagune vers
4.150 m au pied du raide Jirishanca (6.094 m) dont malheureusement le
sommet ne se dévoilera pas.
3° jour : Après avoir descendu sur deux kilomètres la vallée, nous
remontons une grande vallée jusqu'au col de Carhuac Lagune Carhuacocha sur
fond de Yerupaja. (4.650 m). Du col, le panorama sur les faces Est des deux
sommets du Yérupaja et du Yérupaja Chica respectivement 6.634 m et 6.121
m. est grandiose. Descente agréable, avec le soleil revenu, vers la grande
Siula Grande et Yerupaja au petit matin Laguna de Carhuacocha (4.100 m)
dans laquelle les deux sommets du Yérupaja s'y
reflètent.
Dans la nuit, encore quelques centimètres de neige,
juste pour blanchir un instant une aube qui
s'annonce rougeoyante.
4° jour : C'est dans ce cadre fantastique
que nous décidons de passer notre
première journée de relâche.
5° jour : Nous quittons l'itinéraire classique et nous nous
dirigeons plein sud dans la bellHutte de berger sur fond de Siula
Grande (6.344 m)e vallée
qui longe les sommets de la
Siula Grande, et du Yerupaja. Après avoir pris un peu de hauteur, vers les
4.250 m, nous arrivons à l'entrée d'un tout petit village de bergers. De là, la
vue sur la coLes 3 lagunes de la Siula Granderdillère et plus particulièrement
sur la Siula Grande (6.344 m) est remarquable. La vallée se resserre petit à
petit et la pointe du Carnicero (5.960 m) apparaît. Avant de quitter la vallée
principale, les trois lagunes de la
Siula se découvrent jouant avec
les reflets des sommets. Le vallon
suspendu, perpendiculaire au
précédent, nous conduit au col de
Punta Siula à plus de 4.800 m. La
descente sur les bergeries de
Huayhuash (4.300 m), se fait en
cherchant son chemin sur des touffes d'estrella (Llareta), sorte de massif
corallien végétal afin d'éviter les immenses prairies humides. Les bergeries
de Huayhuash sont réputées pour leur production de fromage.
6° jour : Le soleil est toujours de la partie. La montée ver le col de Portachuelo (4.750 m) est tranquille. Sur
notre droite nous avons le Trapecio (5.644 m) et au loin, la cime enneigée du Cuyo (5.550m). La descente 2 lamas et
3 alpagas. Les lamas sont plus grands que les alpagas.ver le lac
Viconga se fait au milieu Camp sous le lac Viconga.des troupeaux de
moutons, lamas et alpagas. Non loin de la prairie où nous avons monté
les tentes (4.450 m) on peut se baigner aux thermes de Putka en plein
air, dans un bassin aménagé alimenté par une source d'eau chaude (
environ deux kilomètres à
pied). Le lac de Viconga (sa
forme rappelle la lettre V) est
exploité pour l'hydroélectricité.
Le passage du col nous fait
basculer côté Pacifique. En
effet, depuis le passage du col
de Cacanan nous étions sur le
bassin versant de l'Amazonie.
7° jour : Nous prenons la direction du col de Punta Cuyac niché au pied du Cuyo ( 5.550 mètres.) petit sommet
rehaussé d'un magnifique glacier suspendu. Du col, nous aurions du avoir une vue
grandiose sur les plus hauts sommets de la cordillère mais quelques nuages malicieux
nous les cachent. On se rattrapera demain. Le col qui conduit à la vaste Quebrada
d'Huanacpatay se trouve tout de même à 5.000 m. Autant la montée était progressive,
la descente sera raide dans une suite de minuscules vallons couverts de terre ou
d'éboulis. Nous installerons notre campement (4.500 m) dans la partie haute de la
Quebrada car demain nous devons rejoindre la Laguna Jurau par un autre itinéraire.
8° jour : Effectivement nous abandonnons la vallée d'Huanacpatay pour escalader,
par un raide sentier, un petit val à notre droite qui grimpe en deux ressauts au col de
San Antonio (5.000 m). Cette fois, le panorama sur les géants de la cordillère est au
rendez-vous. De droite à gauche nous avons Le Trapecio, le Carnicero, le Sarapo, la
Siula Grande, le Yerupaja, le Jirishanca et le Rasac, le tout sous un ciel immensément
bleu. A leurs pieds la Laguna Jurau,
quasi circulaire et d'un bleu profond, se
blottie entre deux immenses moraines.
Un peu sous la lagune ( 4.300 m) nous
installons notre camp.
9° jour : Bien que le lieu soit réputé "mucho frio" nous resterons
la journée complète dans
ce cadre fantastique. Bien
sûr, nous en profiterons
pour grimper jusqu'à la
Laguna Sarapococha (4.550
m). De plus l'itinéraire qui
monte à la lagune passe
tout à côté de
l'emplacement du camp de
base de l'équipe constituée de Joe Simpson (auteur du livre "La mort
suspendue") et Simon Yates lors de leur ascension de la face ouest du Siula
Grande.
10° jour : Très longue étape qui va nous conduire de la Laguna Jurau
sous le col Tapush en passant par le village de Huayllapa (3.500 m), village
Nos ânes où habite notre muletier. La descente est tranquille et deux
heures après nous retrouvons l'itinéraire normal qui longe la vallée
d'Huanacpatay. Le village est des plus isolé, pas de route, l'électricité
depuis peu, seulement quand la nuit est tombée, grâce à une micro
centrale hydroélectrique et un seul téléphone (par satellite). Ayant
perdu pas mal d'altitude nous retrouvons une végétation plus
abondante et les cultures envahissent les pentes les plus raides. Le
campement sera installé sur un vaste replat (4.650 m) avant
d'arriver au col Tapush. Le fond de la vallée est fermé par le Diablo
Mudo l'un des rares sommets
"faciles" du massif.
11° jour : Le passage du col Tapush (4.800 m) ne pose aucun problème.
Nous contournons le Diable muet qui se reflète dans la petite lagune de
Susucocha. Nous descendons la vallée de Jashapampa mais sans trop perdre
d'altitude nous obliquons à droite et pénétrons dans une autre vallée bordée de
quenoales. Ces arbres aux troncs rougeâtres et qui se pèlent comme des
oignons constituent les forêts les plus hautes du monde.
12° jour : L'itinéraire joue astucieusement avec les vires et rampes qui se cachent dans les barres rocheuses qui
semSiula, Yerupaja, Yerupaja Chica, Jirishancablent
fermer le fond de la vallée. Arrivés au col Yaucha
(4.800m) nous quittons un instant le sentier normal
pour se rendre au "belvédère". De la crête qui borde la
rive droite de la vallée, le spectacle qui se découvre sur
les faces ouest du
Yerupaja est
saisissant. Au
même moment,
dans le ciel
immensément
bleu, un condor
trace une belle
arabesque avant
de filer tout au loin dans l'horizon. La descente vers les Laguna de Jahuacocha
et Solteracocha se fait au milieu d'immenses massifs de lupins bleus.
13° jour : Nous partons de ce site enchanteur pour notre dernière étape. Les ânes resteront sur le sentier qui passe
par le col de Pampa-Llamac tandis que nous utiliserons un itinéraire "à flanc" qui suit la récente conduite souterraine
qui alimente en eau le village de Llamac. Nous suivons ainsi sur plus d'une douzaine de kilomètres la sauvage vallée
de Pacllon avant de plonger sur notre terminus : Llamac. Retour sur Huaraz dans la soirée en minibus.
Lagune vue depuis le col de Cacanan (4.650 m)
1° nuit. Ambiance !
écorce des quenoales (arbres d'altitude)
Lagunes Jahuacocha et Solteracocha.
Au fond, le Jirishanca.