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PÉROU 2004
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Camp 3 - 5.900 m
Le glacier très structuré avec un cheminement complexe entre les grandes barres de sérac et les nombreuses crevasses ne nous laisse guère le temps de contempler le paysage et la météo. En fin de matinée le soleil fait son apparition alors que nous sommes sur une portion plus tranquille. Nous en profitons pour faire quelques photographies. Au camp de base, un petit groupe d’alpinistes qui partageait avec nous le camp et qui venait de redescendre du Chopicalqui ne nous avait pas laissé beaucoup d’espoir sur nos chance d’arriver au sommet. Ils avaient fait demi-tour vers 6.000 m à cause des conditions météo et effectivement les quantités de neige tombée avaient bien effacé leurs traces. Nous arrivons en début d’après midi au col donnant accès à l'arête vers 5.650 m et c’est, dans le brouillard revenu, que nous installons les tentes du camp 2. Trois heures du matin, la montre sonne mais le bruit des flocons de neige sur la toile nous laisse peu d'espoir de partir vers le sommet. Régulièrement il faut secouer la tente pour la décharger de la neige qui a tendance à vouloir l’écraser. A deux reprises, il a fallu même sortir pour la dégager ! A 6 h 30, le soleil fait son apparition et chasse les nuages. Rapidement nous nous préparons et nous partons vers le sommet enfin visible. C'était sans compter avec les grosses quantités de neige de ces dernières semaines. En plus de l’énorme quantité de neige, c’est sa structure même qui rend la progression difficile, voire impossible. C’est comme si on progressait dans du sucre en poudre, impossible à tasser. Le premier s’y enfonce, le deuxième aussi et même le troisième ! Faire la trace en devient vite épuisant. C'est au pied du raide ressaut au-dessus de 6.000 m, difficilement atteint pour cause de neige fuyante et profonde ( jusqu'à la taille), et dans le mauvais temps revenu, que nous décidons de nous arrêter là et de faire demi tour. Le retour dans le brouillard et sans les traces, effacées par le vent, captera toute notre attention. Enfin les tentes ! Au vue des conditions météo n’allant pas en s’arrangeant nous prenons l’option de tenter de redescendre d’une traite jusqu’au camp de base. Nous croisons deux alpinistes Écossai, qui eux aussi, malgré les mauvaises conditions veulent tenter leur chance. La journée a été longue mais ce soir nous sommes au camp de base.
La maxime vérifiée . . . "jamais deux sans trois" ......
Expéditions
Journée de repos et de lessive pour le lendemain, journée entrecoupée de chute de neige et de quelques averses de pluie….. Les ânes arrivent et aussitôt le petit déjeuner avalé nous partons pour rejoindre en 4 jours de randonnée le camp de base de l’Alpamayo en passant par le col de Portachuelo et de Punta Union.
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