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PÉROU 2004
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Camp 3 - 5.900 m
Après ces quatre journées de marche dans des paysages grandioses et franchit les deux cols de Portachuelo (4.767 m) et de Punta Union (4.760 m) nous arrivons à l’emplacement de notre camp de base pour tenter une autre fois l’Alpamayo. En effet, en 2001 nous avions presque attend la crête sommitale mais au vu des dangers objectifs nous avions préféré nous arrêter. Cette année sera-t-elle meilleure ? pour l’instant avec la météo que nous avons eu au Chopicalqui il n’en est moins sur ! Pour cette première nuit au camp de base (4.250m) la mauvaise météo insiste et nous gratifie de quelques bons centimètres de neige fraîche ! Malgré la neige nous montons jusqu’à la lagune Arhuaycocha qui en 2001 était couverte de blocs de glace et qui cette année est complètement dégelée. Le beau temps semble vouloir revenir et c’est avec un beau ciel bleu que nous prenons le sentier qui remonte la moraine pour aller nous installer tout en haut sur les dernières plateformes avant la neige. Partis en short nous finirons en sur-pantalon sous la neige revenue !!! Parvenus à notre emplacement de 2001, une dizaine de tentes d’une expédition Japonaise y sont déjà installées. Nous trouvons un autre emplacement et une fois la neige fraiche dégagée nous montons nos deux tentes. La nuit, comme toutes les précédentes, la neige vient nous tenir compagnie avec son doux chuintement lorsqu’elle glisse sur le nylon du double toit. Au matin, tout est blanc, sol et cieux !! Nous plions le camp et prenons la direction du col. En trois ans, le glacier a perdu du volume et de nombreuses crevasses en rayent sa surface. Les pentes finales sous le col sont maintenant extrêmement raides et nécessite l’emploi des cordes. C’est dans une neige profonde et instable que nous arrivons au col. Au dessous, sous la plateforme qui sert de camp d’altitude …. personne ! serions nous les seuls ? Nous nous installons en creusant dans la neige nos deux emplacements (5.450 m) et prenons le temps de faire chauffer notre repas. L’après midi se passe tranquillement a faire de l’eau pour le thé et la soupe du soir devant l’Alpamayo qui se cache irrémédiablement derrière un épais brouillard. Seul le Quitaraju fera une petite apparition. En fin d’après midi la neige est de retour et c’est sous celle-ci que nous prendrons notre repas du soir.
La maxime vérifiée . . . "jamais deux sans trois" ......
Expéditions
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Camp de base de l'Alpamayo
La courte éclaircie qui nous a permi de voir le Quitaraju serait- elle le signe d’un revirement météo ? c’est avec cette idée que nous nous réfugions au fond de nos duvets. Le lendemain matin, à 4 heures la montre sonne et de gros flocons de neige remplissent le ciel. les heures passent, 6 heures, il neige ! 7 heures il neige encore. Malgré cette neige nous sortons pour déjeuner. Plus de 30 cm de neige fraîche viennent se rajouter aux précédentes. Nous analysons la situation. Même si le beau temps revenait il nous faudrait plusieurs jours de soleil pour transformer cette épaisse couche et nous permettre de tenter le sommet mais nous ne disposons plus de cette marge de manœuvre. Aussi la décision de redescendre est prise à l’unanimité. Nous plions le camp et prenons la direction du camp de base. La neige, contrairement à celle du Chopicalqui, dure et ronde comme des billes de polystyrène est ici poudreuse et légère. Mais la profonde trace que nous y laissons, nous conforte dans notre choix. Trop, c’est trop. Nous arrivons au col alors qu’il n’est pas 10 heures. Les nuages s’éclaircissent et nous pouvons apercevoir, tout en bas, le camp de base. Le retour, comme en 2001, se fera par la quebrada Santa Cruz pour se terminer au petit village de Cashapampa. Les deux sommets n’ont pas pu être atteint mais nous ne regrettons pas notre décision. Ces 20 jours passés en montagnes on été riche d’expériences et de rencontres enrichissantes. Et si le vrai succès c’était cela ?
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